“En réalité, chaque lecteur est, quand il lit, le propre lecteur de soi-même. L’ouvrage de l’écrivain n’est qu’une espèce d’instrument optique qu’il offre au lecteur afin de lui permettre de discerner ce que, sans ce livre, il n’eût peut-être pas vu en soi-même.”Leer más
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Proust: Venise
Le soir, je sortais seul, au milieu de la ville enchantée où je me trouvais au milieu de quartiers nouveaux comme un personnage des Mille et une Nuits. Il était bien rare que je ne découvrisse pas au hasard de mes promenades quelque place inconnue et spacieuse dont aucun guide, aucun voyageur ne m’avait parlé. Je m’étais engagé dans un réseau de petites ruelles, de calli divisant en tous sens, de leurs rainures, le morceau de Venise découpé entre un canal et la lagune, comme s’il avait cristallisé suivant ces formes innombrables, ténues et minutieuses.Leer más
Proust: Le sommeil et la beauté
Je jouissais encore des débris du sommeil, c’est-à-dire de la seule invention, du seul renouvellement qui existe dans la manière de conter, toutes les narrations à l’état de veille, fussent-elles embellies par la littérature, ne comportant pas ces mystérieuses différences d’où dérive la beauté.Leer más
Proust: …l’impression de plate vulgarité que peut donner l’entrée dans le port danois d’Elseneur à tout lecteur enfiévré d’Hamlet.
“Proust, es decir, al autor que ha llevado más lejos la ambigüedad de la novela, oscilante siempre entre la prosa y el ritmo, el concepto y la imagen” Octavio Paz. “El Arco y la Lira» Ce que Mme de Guermantes croyait décevoir mon attente était, au contraire, ce qui, sur la fin — car le…
Leer másProust: Le Baron de Charlus
“Proust, es decir, al autor que ha llevado más lejos la ambigüedad de la novela, oscilante siempre entre la prosa y el ritmo, el concepto y la imagen” Octavio Paz. “El Arco y la Lira» Je regardais M. de Charlus. La houppette de ses cheveux gris, son œil dont le sourcil était relevé par le…
Leer másProust: Les jeunes filles en fleurs…
“Proust, es decir, al autor que ha llevado más lejos la ambigüedad de la novela, oscilante siempre entre la prosa y el ritmo, el concepto y la imagen” Octavio Paz. “El Arco y la Lira» C’est un profil langoureux et rond, une expression douce, rêveuse que nous désirerons revoir. Et alors de nouveau la fois…
Leer másProust: la princesse de Luxembourg …
…je vis de loin venir dans notre direction la princesse de Luxembourg, à demi appuyée sur une ombrelle de façon à imprimer à son grand et merveilleux corps cette légère inclinaison, à lui faire dessiner cette arabesque si chère aux femmes qui avaient été belles sous l’Empire et qui savaient, les épaules tombantes, le dos…
Leer másProust: Mon Mon plaisir s’accrut encore …
“Mon plaisir s’accrut encore quand je commençai à distinguer derrière ce rideau baissé des bruits confus comme on en entend sous la coquille d’un œuf quand le poussin va sortir, qui bientôt grandirent, et tout à coup, de ce monde impénétrable à notre regard, mais qui nous voyait du sien, s’adressèrent indubitablement à nous sous…
Leer másProust: …un sourire au fond duquel il la sentait toute à lui.
“…Il est vrai qu’un jour Forcheville avait demandé à être ramené en même temps, mais comme, arrivé devant la porte d’Odette, il avait sollicité la permission d’entrer aussi, Odette lui avait répondu en montrant Swann : « Ah ! cela dépend de ce monsieur-là, demandez-lui. Enfin, entrez un moment si vous voulez, mais pas longtemps, parce que je…
Leer másProust: …rendre aux roses un peu de naturel
“…on envoyait en éclaireur ma grand’mère, toujours heureuse d’avoir un prétexte pour faire un tour de jardin de plus, et qui en profitait pour arracher subrepticement au passage quelques tuteurs de rosiers afin de rendre aux roses un peu de naturel, comme une mère qui, pour les faire bouffer, passe la main dans les cheveux…
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